Le but est de faire utiliser l’image perçue par l’oeil amblyope.
Il faut :
1) mettre la meilleure correction optique possible devant l’oeil amblyope
2) forcer le cerveau de l’enfant à " utiliser " l’image perçue par l’oeil amblyope, ce qui peut se faire spontanément, juste grâce à la correction optique, ou bien peut nécessiter de brouiller la vision de l’oeil sain
En cas d’amblyopie importante, la seule façon efficace de faire " travailler " l’oeil amblyope est d’occlure l’oeil sain.
Cette occlusion peut se faire jour et nuit de façon prolongée, ou bien selon d’autres protocoles.
En cas d’amblyopie légère, on préférera chaque fois que c’est possible les pénalisations aux occlusions intermittentes.
Les occlusions intermittentes consistent à mettre un pansement sur l’oeil quelques heures par jour (" viens mon chéri, c’est l’heure de ton pansement sur l’oeil ! " tous les jours pendant des mois ou des années).
Les pénalisations (terme introduit en strabologie par JB WEISS) consistent à prescrire pour l’oeil sain un verre volontairement faux, ou des gouttes qui dilatent la pupille, ou bien, par abus de langage, un film adhésif (filtre Ryser) qui brouille la vue
Les problèmes des filtres Ryser
Ils sont souvent mal calibrés, et encore plus souvent variables : au fil du temps, ils permettent une acuité meilleure ou moins bonne que celle prévue initialement.
Il est indispensable que les parents vérifient une fois par semaine que l’oeil pénalisé voit franchement moins bien que l’autre.
Jusqu’à quel âge peut-on traiter une amblyopie ?
Plus l’enfant vieillit, plus le traitement d’une amblyopie devient long et difficile.
Il faut probablement essayer jusqu’à 9 ans, même si les succès sont peu fréquents après 8 ans.
Jusqu’à quel âge une amblyopie peut-elle rechuter ?
Jusqu’à 12 ans. On considère donc qu’il faut soit pénaliser la pénalisation de l’oeil dominant jusqu’à cet âge, soit surveiller l’acuité de très près si on a interrompu la pénalisation plus tôt.