Syndrome de STILLING-DUANE :
Il associe, sur l’œil atteint, une limitation de l’abduction à une rétraction du globe lors de l’adduction. C’est à dire que l’œil s’enfonce un peu dans l’orbite lors de l’adduction, et on voir l’œil se fermer un peu (l’œil sert de support aux paupières, et quand il se rétracte dans l’orbite, les paupières perdent leur support).
1) C’est un syndrome de restriction : le muscle droit médian est trop court, et il tient l’œil en dedans comme un cable d’acier. Même avec une pince (sous anesthésie) il est impossible d’amener l’œil en abduction.
2) Il existe une contraction anormale du droit latéral lorsque le cerveau envoie une commande d’adduction.
Ces deux éléments conjugués expliquent que l’œil se rétracte lors de l’adduction, puisque le muscle droit médian trop court se contracte et que le droit latéral, mis en tension par le mouvement d’adduction, se contracte aussi, au lieu de se relâcher complètement comme chez le sujet normal.
Ce qu’il faut avoir compris en pratique :
- il existe souvent une position de la tête permettant une vision binoculaire.
- en dehors de cette position, il existe un strabisme, au mieux sans vision binoculaire, au pire avec diplopie.
Il faut faciliter l’utilisation de la vision binoculaire :
- Un enfant qui tourne la tête à gauche (et les yeux à droite) doit être placé à gauche en classe, à table, devant la télévision, ...L’enseignant doit en être informé.
Ce même enfant, s’il porte des lunettes (a fortiori si elles sont de forte puissance), puisqu’il tourne les yeux à droite pour bien voir, doit avoir des verres centrés pour le regard à droite. (le port de lentilles de contact supprime le problème du centrage µ)
Il est interdit de dire à cet enfant " Mets ta tête droite ". A fortiori, il est interdit de cacher un œil (sauf en cas d’amblyopie profonde), même partiellement (les secteurs adhésifs guérissent le torticolis en fusillant la vision binoculaire)
- Il est souvent possible par la chirurgie de rendre une vision binoculaire sans ou avec un bien moindre torticolis. Dans tous les cas, le chirurgien informe des chances de succès total ou partiel, des risques éventuels (le principal est de ne pas obtenir un bon résultat du premier coup et de devoir faire une retouche, ce qui n’est pas effroyable, car il s’agit le plus souvent d’une chirurgie ambulatoire), et explique ce qu’il préconise.